but are we all lost stars trying to light up the dark?

LIEU DE NAISSANCE ~ elle est née à sailbrooks et ne l'a jamais quittée, même si l'envie ne manquait pas. elle n'a jamais réussi à se détacher de sa ville natale pour la bonne et simple raison qu'il fallait qu'elle veille sur son père, incapable de s'occuper de lui-même depuis la mort de la mère d'aurora. inconsolable, le pauvre homme est l'ombre de celui qu'il a été et s'il prête un oeil terne à sa fille, la jeune femme n'en ressent pas moins un amour profond et intact pour celui qui l'emmenait partout quand elle était enfant. si elle se doute que son père ne retrouvera jamais le goût à la vie, aurora ne désespère pas pour autant d'un jour découvrir ce qu'il se passe au-delà des frontières de son état. ÂGE/DATE DE NAISSANCE ~ elle a vingt-sept ans et est née le quinze septembre, par un soir pluvieux. c'était autrefois un jour de fête, elle était choyée, tant elle était adorée par ses deux parents. désormais, ce n'est qu'une croix sur un calendrier qu'elle ne célèbre qu'avec un très petit nombre de personnes - son père exclus, puisqu'il ne semble jamais quitter sa torpeur, même le jour d'anniversaire de sa fille unique. MÉTIER/OCCUPATION ~ aurora travaille dans une petite boutique de vêtements. ses doigts de fée lui ont permis de trouver un emploi dans un secteur qui lui plait. elle adore en effet broder, coudre et fabriquer ses propres vêtements à l'aide de tissus variés. elle propose ainsi des retouches gratuites aux clientes habituées et partage son goût de la mode avec les adolescentes du coin. si le poste ne paie pas particulièrement bien, l'apport humain quotidien compense bien le maigre salaire qui arrive sur son compte à la fin de chaque mois. STATUT SOCIAL ~ elle est célibataire, l'a toujours plus ou moins été mais l'est encore plus depuis quelques mois. ce n'est pas qu'elle ne s'intéresse plus aux garçons, c'est juste qu'elle a la tête ailleurs et qu'elle reste aveugle et imperméable aux avances des quelques garçons qu'elle côtoie régulièrement. il faut dire qu'avec le creux qui réside dans son coeur depuis l'enlèvement dont elle a été victime et qui a failli lui coûter la vie, aurora se méfie un peu du monde extérieur et se réfugie auprès de ceux qu'elle connait bien et depuis toujours. GROUPE ~ accursed. TRAIT DE CARACTÈRE ~ douce, responsable, méfiante, rêveuse.

Aurora… Le regard limpide de la jeune femme abandonna son air absent et revint se concentrer sur le visage bienveillant de la thérapeute. Celle-ci haussa les sourcils, semblant attendre une réponse. Plutôt que de demander à la spécialiste de répéter ce qu’elle venait de demander ou suggérer, Aurora baissa les yeux, observant ses doigts qui trituraient l’ourlet de sa jupe. Elle détestait cet endroit confiné, cette attention à laquelle elle ne pouvait échapper, ce retour inévitable sur ce qu’il s’était passé et, par conséquent, sur ce qu’elle ne pouvait évoquer librement. La psychologue avait beau lui prêter une oreille patiente et attentive, Aurora ne s’imaginait pas une seule seconde révéler la vérité. D’ailleurs, c’était si absurde… et pourtant… Les sourcils légèrement froncés, la jolie blonde redressa la tête, croisa furtivement les yeux de son interlocutrice. Il n’y avait pas à dire, elle inspirait confiance et si elle avait pu, Aurora se serait probablement ouverte. Mais trop de choses avaient découlé de cet événement pour qu’elle mette les mots justes dessus. Et puis elle n’avait aucune envie qu’on se penche sur son cas. Non, tout ce qu’elle voulait, c’était retourner à son quotidien, aussi monotone soit-il. Elle voulait retrouver la sécurité, s’ôter cette crainte dévorante qui la gagnait au fur et à mesure qu’elle prenait conscience de l’ampleur des dégâts. Tu n’es pas obligée d’en parler, si tu ne veux pas. Aurora semblait sourde à son ton avenant mais ce n’est pas tant les mots qui coulaient sur elle que ses pensées qui s’embrouillaient, s’entremêlaient, bouillonnaient au point de lui donner la sensation que sa tête aller exploser. Si vous saviez, eut-elle envie de murmurer. Au lieu de quoi elle se laissa envahir par les souvenirs, par cette terreur sans nom qui s’était incrustée en elle et ne la quittait plus. Plus depuis qu’elle avait ouvert les yeux pour découvrir une pièce insalubre et glaciale. Plus depuis qu’elle n’avait pas compris ce qui l’avait amenée là. Un moment, elle marchait paisiblement sur le chemin qui la ramenait chez elle. Ce chemin qu’elle avait parcouru tant de fois, entre la boutique et la maison qu’elle partageait avec son père. Ce chemin qui la faisait frissonner, à présent. Pourtant, elle savait qu’il ne s’en prendrait plus à elle puisqu’il était derrière les barreaux. On lui avait promis qu’il ne sortirait plus jamais, que son compte était bon, mais ça ne suffisait pas à apaiser ses troubles. Comment avait-elle atterri dans cette cave ? Qui était cet homme ? Pourquoi vociférait-il, lui assurant une mort atroce, comme celle de sa mère ? D’ailleurs, que savait-il de sa mère ? Aurora n’avait pas compris, elle était trop bouleversée et apeurée pour chercher à expliquer les actes du vieux lunatique. Aurora… À nouveau, la voix douce. Cette voix qui la tira de sa torpeur pour lui faire réaliser qu’elle tremblait de tous ses membres. Elle en tremblait encore, malgré les semaines qui s’égrenaient, n’affaiblissant en rien le traumatisme qu’elle avait subi. Elle ne pouvait pas en parler parce qu’essayer de saisir le but de son ravisseur aurait signifié interroger son père, le supplier de quitter son monde obscur pour venir la secourir. Mais ce n’était pas lui qui était venu à son secours. D’ailleurs, elle n’était même pas certaine qu’il aurait remarqué sa disparition. Il était bien trop noyé dans son chagrin et elle avait beau lui vouer tout l’amour que sa frêle silhouette pouvait contenir, cela ne lui avait jamais rendu son père. Elle n’avait pas seulement perdu sa mère lors de cette fameuse nuit de la pureté. Elle était devenue orpheline ce soir-là mais jamais elle n’avait cherché à s’apitoyer sur son sort. Pourquoi l’aurait-elle fait d’ailleurs, puisqu’il y avait Sven ? Pardon ? La lueur qui s’était glissée dans le regard fragile d’Aurora cilla et elle dévisagea la thérapeute sans comprendre. Tu as prononcé un nom… Est-ce celui de ton ami ? L’avait-elle dit à haute voix ? Sven. Sven. Sven. Il n’y avait que ce prénom pour la faire revenir sur Terre. Son ami ? Oui, on pouvait dire que Sven était son ami. Il avait toujours été là, après tout. Depuis leur plus tendre enfance. Il était même son meilleur ami. Jusqu’à ce que des sentiments moins définis viennent se mêler de leur amitié. À l’adolescence, Aurora s’était éprise de lui mais il ne s’était jamais rien passé parce qu’elle n’avait jamais ouvert la porte à cette part de son cœur. Sven qui occupait son quotidien, ses pensées, qui partageait ses peines et ses joies, qui était là pour lui faire oublier que parfois, vivre avec un père déprimé peut être profondément solitaire. Où était Sven, à présent ? Elle l’avait perdu, lui aussi, en un sens, même si ça n’était pas comme avec sa mère ou son père. Tout avait basculé ce jour-là, ce jour où cet homme l’avait fait dévier de sa route habituelle, ce jour où il l’avait ramenée chez lui et l’avait enfermée dans un sous-sol humide et effrayant, l’accusant de tous ses maux, sans qu’elle comprenne un traitre mot. Parce qu’elle ne le connaissait pas, elle ignorait tout de ces gens qu’il mentionnait, qui avaient, semble-t-il, disparus il y a une éternité. Combien d’heures s’étaient écoulées ? Trop. Trop pour que ses cordes vocales survivent à ses cris alarmés, à ces larmes qui inondaient ses joues. Sa captivité n’avait pourtant pas été très longue, elle le savait, on le lui avait dit. Mais cette sensation d’impuissance qui l’avait saisie lui avait donné l’impression que des jours s’étaient succédé avant qu’on ne vienne à son aide. Elle ne savait toujours pas ce qu’il s’était exactement passé, comment ils l’avaient retrouvée, comment ils avaient su que c’est ce vieil ermite qui l’avait emmenée. Tout ce qu’elle percevait encore distinctement, comme si elle était toujours dans cette pièce nue et froide, c’était les éclats de voix, des échos salvateurs qui lui avaient permis de retrouver un minimum de force pour appeler, pour signaler sa présence. Il y avait eu des coups de feu et son cœur avait manqué un puis deux battements. Instinctivement, elle s’était recroquevillée, comme si elle craignait que les balles ne traversent les parois de briques. Un silence lourd et effrayant s’était abattu avant que les cris ne reprennent, impérieux et paniqués. Avait-elle senti ? Avait-elle deviné la vie qui s’échappait du corps de son meilleur ami ? Aurora ne se rappelait plus de rien. Tout ce qu’elle revivait constamment, c’était l’aveuglement provoqué par la porte qui s’était brusquement ouverte, quelques marches au-dessus d’elle. Ses jambes avaient bien failli céder sous elle mais l’appel de la liberté avait été plus fort et elle s'était jetée hors de sa prison comme un diable hors de sa boite et quand, trébuchant dans les pieds des policiers présents sur les lieux du drame, elle avait entrevu Sven, affalé à quelques mètres de là, son cœur s'était soulevé et s'était déversé sur le parquet poussiéreux. Les joues lézardées par les larmes, les muscles endoloris par sa prostration, Aurora en avait oublié tout ça. Elle avait oublié le monde qui tournait autour d’elle, avait repoussé les mains qui cherchaient à l’aider à se relever et avait rampé jusqu’à Sven, balbutiant son nom, des sanglots dans la voix. « Sven ! » Elle n'avait pas reconnu le son de sa voix tant elle lui avait semblé aiguë. Ou caverneuse, elle n’aurait pas su dire. Ses mains s'était posées sur le torse inerte de son meilleur ami et elle s'était mise à le secouer comme une forcenée, refusant de croire qu’il pouvait l’abandonner, lui aussi, étouffant à l’idée que tout était de sa faute, même si elle ignorait quels étaient ses torts. Qu’avait-elle fait pour mériter une telle expérience ? Une question qu’elle ne s'était pas posé sur le moment même, bien qu’elle la hante depuis. Car entre cette question tétanisante et l’instant étrange qui l’avait connectée au corps sans vie de Sven, Aurora ne savait plus que penser, qu’imaginer, que croire. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait ressenti ce désir instinctif de ne pas le perdre et qu’après une longue minute à serrer l’uniforme du jeune homme entre ses poings, le visage enfoui contre sa poitrine immobile, elle avait nettement senti le cœur qui se remettait à battre, sans logique aucune. Le sang qui se remettait à refluer vers les organes principaux, la vie qui reprenait ses droits, sans laisser entrevoir une seule seconde les suites tragiques d’un tel miracle. Il va bien, n’est-ce pas ? Bien sûr que la thérapeute connaissait l’état de Sven, elle avait dû se renseigner en dehors de leurs têtes-à-têtes. Et la ville était si petite, qui ne connaissait pas les éléments essentiels de sa capture et de son sauvetage ? L’œil hagard, Aurora fixa la spécialiste comme si elle ne la voyait pas, comme si elle avait été hypnotisée. La seule preuve de son éveil furent les larmes qui voilèrent ses grands yeux écarquillés, formant une digue humide sur ses longs cils sombres… avant de tomber en cascades sur ses joues blêmes.

(✬) ACCURSED |Quand et comment est apparu votre pouvoir? Quelle est la nature de ce dernier? Le don d'Aurora n'est apparu que tardivement. Elle ignorait complètement que sa mère en possédant un, elle aussi, et qu'elle a hérité de ce dernier. Peut-être aurait-il été utile à la défunte Madame Kinsella si elle avait connu son destin - elle a péri lors de la nuit de la pureté. C'est donc un lourd secret qu'elle a légué à sa fille en mourant puisque jusqu'au drame qui bouleversa son existence, Aurora ignorait tout de ce don maudit qui sommeillait en elle. Ses quelques coups de chance avec les animaux, les mois précédant son enlèvement, elle les avait associés à sa rapidité d'action, sans s'imaginer une seule seconde qu'elle ne les guérissait pas, car elle les trouvait déjà morts, mais qu'elle les ramenait à la vie. Un rayon de soleil dans son univers parfois un peu morne. Et puis sa vie bascula lorsqu'un homme conscient de ce dont elle avait hérité de sa mère opta pour une décision radicale: tout comme sa mère, Aurora devait disparaitre. Parce qu'avec un tel pouvoir, qui sait ce qu'elle pouvait apporter comme malheurs? Heureusement sauvée par des policiers vigilants et astucieux, Aurora découvrit avec horreur l'étendue de sa bizarrerie quand son meilleur ami fut mortellement touché durant l'opération...

PRÉNOM/PSEUDO ~ leelo wingo. ÂGE ~ twenty-something. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ~ via bazzart. COMMENTAIRES? DÉDICACE? ~ coup de coeur pour le contexte, il donne plein d'idées FRÉQUENCE SUR LE FORUM ~ aussi fréquente que possible (5/7). AVATAR ~ sarah gadon.